Au lendemain du premier tour des élections présidentielles, j'avais publié un commentaire sur le précédent texte intitulé « Un mot avant le premier tour ». Ce commentaire resta en ligne 5 jours. Il disait qu'il fallait savoir trancher et, concernant le choix pour le second tour qu'il valait mieux voter pour Nicolas Sarkozy car ce serait un moindre mal. Grossière erreur d'appréciation. Personne dans la trentaine d'internautes qui passèrent en moyenne chaque jour sur ce blog ne me fit de remarques. (C'est le moteur d'over blog qui enregistre le nombre de connections sur ses sites). Exepté un de mes frères qui me téléphona embarrassé de me dire que voter pour Ségolène Royal serait pour lui quasi impossible mais voter Sarkozy il ne s'y résoudrait pas davantage. Et puis je découvris par l'intermédiare d'une de mes soeurs de foi, l'article « Le vrai Sarkozy » publié dans Marianne (1) et co signés par Jean-F. Khan, avec Serge Maury, Philippe Cohen, Laurence Dequay et d'autres auteurs. Un portrait inquiétant de Nicolas Sarkozy qui à l'évidence ferait si cette description répond à la réalité des faits rapportés, un chef d'état à l'avenir très incertain pour un pays comme la France. Je connaissais certains aspects de sa personnalité mais je n'avais pas estimé les choses à un tel niveau. La fiabilité de l'article de Marianne même si celui ci n'est surement pas totalement objectif se confirmant par d'autres voix et prises de paroles et réactions de la part de l'ancien chef de l'UMP. Je pensais que le réalisme économique de Nicolas Sarkozy valait beaucoup mieux que les dangers de l'assistanat, de l'étatisme que les socialistes ne manqueraient pas de nous faire encore subir, comme les lois sur les 35 h ou encore le refus de remettre en question les régimes de retraites. Puis il y eut le débat entre Ségolène Royal et François Bayrou diffusé sur BFM TV (2). Visionné le lendemain, on y voyait deux personnalités très à l'écoute l'une de l'autre et dialoguant dans un grand souci de s'expliquer clairement tout en se remettant en question et appréciant mutuellement le débat.
La réaction de Nicolas Sarkozy à ce débat fut violent une fois de plus. Son autoritarisme pourrait s'avérer plus préjudiciable encore que l'aveuglement d'un socialisme borné, semblant capable au travers de Ségolène Royal de dépasser ses étroites limites.
Au dela de la petite histoire et des justifications de mon revirement, si personne ne fut à priori choqué ou blessé par ce commentaire, et parce que ce blog n'a qu'une faible audience, la pensée de son auteur sans importance, mais aux quelques rares visiteurs, ne doit on pas tout de même des explications ? J'ai découvert une fois de plus que la hate est toujours mauvaise conseillère. Répugne à la hâte et à la science (24, ) rappelle la Révélation d'Arès.
Si la politique ne résoudra rien dans le fond, elle peut contribuer même lointainement et relativement au changement. Ceux qui font oeuvre de dépassement, comme Ségolène Royal le montra, et même si ce geste est avant tout dicté par un calcul politicien, son état major n'était pas très favorable, quelque chose d'important s'est passé en allant discuter avec François Bayrou: L'amorce d'une troisième voie au centre, la nécessité de créer des ponts entre des blocs rivaux et celle du pluralisme des débats avant les prises de décisions.
Pour ces raisons je me résous pour l'instant à voter pour Ségolène Royal au second tour. Candidate qui, espérons le respectera les libertés des minorités religieuses et spirituelles. Thème qui ne fut pas très évoqué durant cette campagne éléctorale mais qui constitue un sujet éminemment important pour qui tente de diffuser l'esprit de la Révélation d'Arès.
(2)http://www.dailymotion.com/video/x1u640_debat-royalbayrou-sur-rmc-bfm-tv