Un récent courrier dans la boîte mail de freeparleur posait cette question :
« Pourquoi faîtes vous une coupure aussi nette entre structures et amour?
Certaines structures aident la manifestation de l’amour. Certains amours
s’incarnent dans des structures qui se réalisent après avoir été longtemps
rêvées. »
Des exemples historiques comme certains faits d’actualité permettent d’expliquer pourquoi tout pouvoir glisse irrémédiablement dans l’arbitraire. Une structure politique ou religieuse se donne toujours plus ou moins pour vocation de rallier la masse à sa cause et à terme son architecture organisationnelle et ses fondements légalistes s’imposent comme le portail sacré par lequel le peuple doit entrer et ce un peu comme dans l'idée qu'on se fait d'un paradis.
On peut se demander si il n’y pas un parallèle entre la déclaration du président vénézuélien Hugo Chavez lors du jour de la résistance indienne le
Car dans ces deux régions du monde, l’Amérique latine et le Levant, c’est plutôt l’esprit et la culture tribales qui ont longtemps prévalus avant que les Européens ne débarquent et n’y instaurent ou tentent d’y instaurer la démocratie. Au fond, on pourrait se poser la question de savoir si la démocratie ne fut jamais autre chose que le prétexte à assimiler les tribus à l’ordre des dominateurs (28,21) ?
C’est pourquoi la Révélation d’Arès ne parle pas de la démocratie mais de l’Assemblée et des assemblées souveraines d’elles mêmes (8,1).
Assemblée au singulier et au pluriel dont
A Arès le Créateur met en garde l’homme de façon insistante contre l’esprit de système qui imprègne toute politique et religion qui sortent de la même cuisse (XXXVII/14). C’est donc par une voie toute différente que celle autoritaire prônée depuis des millénaires par les pouvoirs que nous devons regarder l’avenir et avons quelques chances d’avancer vers un monde heureux. Dans un monde où le nombre fait poids cela paraît à première vue utopique. N’oublions pas que la nature interactive de nos relations, celles que nous choisissons d’établir en conscience débouchent à plus ou moins long terme sur une fluidité et un partage très profond des qualités de chacun et que chacun progressivement peut intégrer en lui, la conscience de son frère. Ce mode d’existence affinitaires ne peut d’ailleurs se réaliser de façon dynamique que par un courant naturel de sympathie. La politique et la religion ont cru et croient encore réaliser la société juste et harmonieuse rapidement, c’est pourquoi elles s’appuient sur des raccourcis comme le recours à la loi et au juge. Par là elles échouent et échoueront inexorablement. Rechercher et activer le bien (12,3 ; XXXII/11 ; XXXVIII/3) devient peu à peu une force, cette force comme la sève d’un arbre peut partir de sa racine sociale, se métaboliser et circuler dans le tronc universel et ainsi s’étendre par ses branches vers le ciel et tous les hommes. C’est aussi de cette manière que l’homme redonnera sa véritable et fondamentale écologie à la terre et qu’il découvrira que l’Assemblée humaine a aussi un poumon (III,3) et participe plus organiquement qu’elle ne le pense de la lumière et même peut-être de la production de l’oxygène.
Roseau bleu.
Les mots en italiques sont des références puisées dans la Révélation d'Arès.
Illustration: Bruno Montagnac