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Ce qui élève l'âme

Vous trouverez ici des textes en prise avec l'actualité. Les rédacteurs s'inspirent de la Révélation d'Arès* pour essayer d'en donner un éclairage spirituel donc non polémique. Les pensées et réflexions sont celles du moment. De fait ce blog se lit comme on lirait un carnet de bord d'un créateur ou chercheur d'âme.

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21 novembre 2008 5 21 /11 /novembre /2008 20:06


Crise financière digne de 1929! Récession des économies occidentales! "Crise!" aboient tous les médias sur le ton de :"Bingo !" Jeter de l'huile sur le feu, démultiplier les effets de la panique ne pose pas de problème de conscience à la presse, seul compte le profit immédiat qu'on espère en tirer. Des profiteurs dénonçant d'autres profiteurs, le scénario est classique. On dénonce l'autre, fauteur de tous les maux, comme si soi-même on était tout blanc. Cette attitude, bien dans l'esprit d'un monde qui voit toujours "la paille dans l'œil du voisin sans voir la poutre dans son propre oeil" (Matt. 7/3) n'est pas propre aux médias, elle est le fait d'à peu près tout le monde, y compris les victimes de la crise. En ne considérant que son seul pré carré, en montrant du doigt  des bouc-émissaires, en attaquant les moulins à vent du monde moderne que sont les grands concepts idéologiques, chacun ne fait qu'ajouter sa crise à la crise et passe à côté du véritable enjeu qui se situe d'abord et avant tout dans un redressement spirituel individuel. Avec le durcissement attendu de la crise, quand le dénuement sera obligatoire et général, il faudra bien se rendre à l'évidence. Ce pourrait être là un des effets positifs de la crise, la sortie de la catalepsie générale, à condition toutefois que des hommes vertueux catalysent le processus salvateur.


Qu'entend-on un peu partout depuis que la crise est ouverte ? Crise du capitalisme ! Crise du libéralisme ! Crise du capitalisme financier ! Faute à la mondialisation ! Etc. Certains annoncent même à grand renfort de trompettes un retour inattendu de Karl Marx. Que de grands mots pour nous voiler la face. Que de bruit. Tels les Adam et Eve bibliques nous cachons notre honte derrière ces feuilles de vigne formatées par les idéologues. En réalité, tous ces "ismes" ne sont que les caches sexe de l'homme moderne. Que cache-t-on ? Le péché, tout simplement. Reconnaissons que l'origine de la crise est dans l'avidité, la cupidité, l'envie, la malhonnêteté, l'égoïsme, le mensonge, la spoliation, l'orgueil, la vanité, l'exploitation du secret, les promesses non tenues, la parole trompeuse, l'irresponsabilité, l'inconséquence, etc. Mais le péché ne peut pas se dénoncer chez l'autre aussi facilement que les faux semblants idéologiques, car le péché nous savons bien que nous y collaborons tous: que celui qui n'a jamais péché nous jette la première pierre ! On nous assène comme une vérité biblique que changer le système, c'est changer les structures, les lois et les acteurs du pouvoir. Discours ressassé, dont la fausseté est démontrée depuis longtemps et archi-faite mais auquel on continue à croire faute de mieux. En réalité, tous ces changements restent vains si le cœur des hommes qui prennent les nouvelles rênes reste le même que celui de leurs prédécesseurs. Qu'est-ce qui aura changé en réalité ? Rien. Les mêmes maux reviendront à coup sûr. C'est en cela que le changement politique est toujours de la poudre aux yeux. Conclusion : il faut s'attaquer aux vraies causes de la crise, là, dans notre cœur d'où sort le mal, et cesser de faire semblant en ne faisant que dénoncer le système sans proposer son antidote à savoir le changement de l'homme en Bien.


La politique oppose habituellement libéralisme et socialisme, marché et Etat, jouant habilement de  ce balancier infernal. Selon les nations, cela se traduit par un choix entre : droite / gauche; démocrate / républicain ; libéralisme / socialisme, chrétiens - démocrates / sociaux - démocrates, et aux USA dans un rapport en apparence inversé dans les mots républicains / libéraux, etc. La liberté à outrance du marché ne fonctionne plus ? Qu'à cela ne tienne, moralisons le capitalisme! Que les Etats, qui sont tellement plus fiables, le réorganisent à l'échelle  internationale ! Pas moins. Notez que c'est le système qu'on veut moraliser et non les hommes. Faux problème en réalité. Bien sûr. Les pauvres, les exploités, qui servent si souvent de justifications simplistes aux chevaliers blancs du social auraient-ils été plus vertueux que les banquiers véreux s'ils avaient été dans la même position ? A-t-on si vite oublié la leçon venue de l'Est ? Est-ce que l'URSS, prototype de la réglementation à outrance, fut un modèle de réussite ? Et puis tout cela a déjà été expérimenté. En réalité, les deux systèmes frères ennemis, socialisme et capitalisme, ne sont que de simples principes d'organisation économiques, non des solutions en soi. Si les hommes qui les gèrent étaient probes, scrupuleux, justes, généreux, sages, soucieux du bien public, aimants, disons d'un mot bons,amour du prochain s'y trouve. L'argent par exemple, n'est pas une mauvaise chose si on le considère comme un simple outil, fort pratique au demeurant, permettant les échanges de biens et de services entre les hommes. Mais se soumettre à l'argent, s'aliéner à l'envie d'avoir pour avoir, à n'importe quel prix, par vanité, signe sa mort spirituelle. On ne peut pas servir deux maîtres : Mammon et Dieu (Matt. 6/24) prévenait Jésus. Il faut donc bien plus qu'une moralisation du capitalisme, pas moins qu'un saut qualitatif de l'homme lui-même. Ce saut qualitatif est celui que nous propose le Père en entrant en pénitence (Rev. d'Arès 30/10). La pénitence n'est pas la contrition, la punition ou le remords qu'en a fait la religion, la pénitence est un processus individuel de recréation de soi orienté vers le Bien absolu, nécessairement volontaire et individuel, librement choisi, auto activé et auto stimulé, résistance aux tentations et accomplissement de la Volonté divine. Ce que certains déjà dénomment "travail sur soi" peut relever d'une forme inconsciente ou intuitive de pénitence.

Ne nous leurrons pas ! Cette crise financière est un coup de semonce avant la crise économique qui verra des temps bien plus difficiles même en Occident. Les hommes politiques doivent impérativement en prendre conscience, abandonner leur rôle de cuisinier resservant toujours les recettes du passé, tels les queux blancs cuisant la sueur du cheval blanc éplié (Rév. d'Arès 30/09).

Il faut s'attaquer sans délai à la racine du mal, qui est au cœur de l'homme et simultanément n'user des vieux remèdes de l'économie qu'avec circonspection, pour autant qu'ils prolongent effectivement l'agonie, évitant une rupture trop brutale. Des frères peuvent susciter que se fasse jour progressivement une conception de la politique qui ne dépende plus seulement de structures nouvelles mais aussi et surtout d'une qualité humaine nouvelle, et qu'apparaissent ainsi de plus en plus nettement la réalité de l'illusion politique. La politique capable d'intégrer la pénitence ne peut être au minimum que celle des Droits de l'homme, celle des grands idéaux de justice et d'équité, des aspirations vers un avenir vraiment qualitativement amélioré, sinon transfiguré. Cette vision-là de la politique s'oppose à la politique politicienne, celle de la recherche du pouvoir, elle en est en quelque sorte la contradiction puisque l'apparition progressive de femmes et d'hommes plus conscients, plus libres, plus autonomes, plus créatifs entraînera inéluctablement la perte de crédit des orgueilleux, coupera l'herbe sous le pied des opportunistes, des carriéristes, des gagne-petit. Apparaîtront alors des hommes d'Etat plus conscients des causes et des enjeux réels, plus justes, plus honnêtes et plus fraternels jusqu'à ce qu'on puisse un jour s'en passer. M. Obama est peut-être un tout premier prototype de cette espèce nouvelle d'hommes politiques à venir, qui sait ? En revanche, on sait qu'il ne changera pas tout, seul, qu'il peut aussi faire illusion, se parer de neuf à bon compte sans remettre en cause le système, que sa langue peut devenir comme la flûte (Rév. d'Arès 19/13). Seules la conscience et la vigilance associée d'un petit reste et d'un reste garantiront à terme l'orientation d'un monde vers la libération finale du péché, la direction de certitude.


La crise actuelle n'est en réalité qu'un nouvel épisode de l'antique crise de l'homme qui remonte  à Adam qui choisit le péché et fît disparaître de ce fait la vie spirituelle (Eden). Entendons par Adam cette partie des hommes qui fut spiritualisée par le Père, faite à son Image et Ressemblance (Gen. 1/27) et qui est à l'origine de notre humanité moderne. La crise n'est ni financière, ni énergétique, ni économique, ni politique, ni même morale, ce ne sont jamais là que des épiphénomènes, des manifestations particulières d'une crise plus profonde qui est avant tout existentielle et pour le dire encore plus nettement, spirituelle. On chercherait en vain une seule période historique qui ne fut pas porteuse de crises : guerres, famines, esclavages, tortures, tyrannies, injustices, spoliations, etc. Pourquoi ? Parce que, pour paraphraser Sartre qui disait que "l'homme est un projet en marche", l'homme est aussi la crise en marche. L'homme est la mort d'Adam (Rév. d'Arès VII/13) résume d'un trait la révélation d'Arès. Autrement dit, nous sommes tous les zombies d'une autre Vie à laquelle nous avons renoncé, par choix, il y a bien longtemps. Tout au plus peut-on caractériser chaque crise dans son contexte particulier, celle d'aujourd'hui et celles qui viendront à sa suite inévitablement si nous ne changeons pas, sont surtout celles du matérialisme triomphant. Et tant qu'on ne s'attaque pas au cœur du problème, le péché, autrement dit le mal choisi, non seulement on ne résout rien mais on s'expose à bien des malheurs. Il pleut des périls quand le Vent on le couche (Rév. d'Arès XXXII/11). Attention, il ne s'agit pas de "péché originel", sorte de malédiction première inventée par les religions chrétiennes qui marquerait à jamais l'être humain s'il n'y avait leur intercession, seule capable d'infléchir favorablement la miséricorde divine. Pensée magique, païenne,

 Superstitieuse. Non, il n'y a de péché qu'accompli, en tant que dynamique négative d'existence, tous les jours reconduit par des milliards d'êtres humains qui ne savent plus qu'ils ont le pouvoir de libérer le Dieu qui gît (Rév. d'Arès 28/6) en eux en s'efforçant au Bien.


Bien sûr c'est facile à dire, beaucoup plus difficile à faire, et il s'agit d'un chantier de très longue haleine. Quoi qu'il en soit, cette solution ultime qui s'identifie dans l'avenir encore flou au visage de l'ultime utopie suppose de commencer par reconnaître ce qu'est le Mal, situer où il réside et l'appeler par son vrai nom, le péché, même si cette notion fut détournée de son sens dynamique par la religion qui l'habilla en une notion morale, quasi-juridique. Le péché n'est profitable pour absolument personne. Paradoxalement l'homme moderne n'en a pas conscience ce qui fait qu'il se suicide content de lui, de sa science, de ses succès. C'est cette nouvelle économie, d'abord humaine, en quelque sorte existentielle, qu'il faudrait joyeusement répandre sans paraître des donneurs de leçons. De toute façon, la crise elle-même va nous dépouiller de nos faux-semblants. L'industrie de notre monde qui repose sur le superflu sera la première touchée, tout ce qui ne nous paraît pas essentiel sera progressivement abandonné et nombre de choses qui nous semblaient indispensables nous apparaîtront futiles. On ne peut pourtant pas se réjouir de ce dépouillement obligé car il s'accompagnera de chômage, de misères et de bien d'autres maux. Mais il pourra aussi jouer un rôle salvateur si certains, spirituellement conscients ou tout simplement lucides et honnêtes, montrent aux autres où se situent les véritables enjeux, leur évitent l'esprit de vengeance et la vindicte publique, leur montrent par leur exemple sur quelles bases nouvelles, spirituelles, il faut désormais reconstruire. C'est ce que tente modestement cet article en dévoilant les grands mots qui déguisent les grands maux. Ils sont les paravents qui cachent aux hommes leur mort spirituelle à l'instar de ceux de Jean Genet dans sa pièce du même nom qui permettaient au monde des morts de côtoyer celui des vivants. Et des paravents il y en a tellement! Quel rire salvateur nous libérera des grands moulinets donquichottesques ?  La crache, le rire du prophète et du pénitent  (Rév. d'Arès XXIII/7)


Abattons les idoles de l'esprit comme furent abattues les idoles de bois (Rév. d'Arès 23/8)!

 

Nicodème


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