Je viens de regarder un reportage d’envoyé spécial sur l’A2. A propos de ceux qu’on nomme communément les étrangers en états d’irrégularité, clandestins, sans papiers ou illégaux et qui devront être reconduits dans leurs pays. La France en expulse quelques centaines tous les ans par avions ou par bus vers l’Afrique le Maghreb mais aussi la Roumanie ou le Kosovo ou encore l’Asie. Des familles ou des couples seront séparées après plusieurs années de vie communes sur le territoire français. Mais la France qui tache quand même d’être fidèle à ses principes démocratiques tente de faire cela « proprement » comme le montre le reportage ou la caméra a tourné dans des centres de détention, salle d’attente avant le décollage hors des frontières hexagonales. Des larmes roulent sur mes joues, je ne sais plus si je suis le français ou le malien ou le roumain, la femme qui ne veut plus revenir dans un pays ou elle n’a plus d’avenir. Heureusement il y a des scènes désopilantes, ou une sorte de parrain rom nous fait circuler entre les caravanes des expulsés revenus après avoir touchés par l’état français la subvention que perçoivent ceux qui choisissent le départ volontaire. La comédie barbare se joue aussi autour des tables ou se pèse sur la balance, le poids financier de ce qui est reçus par les maliens étrangers travaillant en France et ce que donne celle-ci au titre de la coopération à ce pays. Les ministres trimballent des dossiers mais la vie, le temps, les échanges et le système D est bien plus fort que la loi des rats. (Révélation d'Arès XIX/24) Certains moments on ne sait plus qui feint quoi. Mais je sais que le Père aussi pleure à travers nos yeux.
Je comprends mieux en méditant ce reportage pourquoi il faut aimer celui qui est aujourd’hui considéré comme l’étranger. Parce qu’il est une part de moi comme de toi. Pourquoi il est urgent de devenir le Frère (Révélation d'Arès: II/5, VI/6,VIII,4,XII,7 etc...)
Pissenlit rose.